Amadéüs Cornelius Faiseur de voeux, ciseleur de rêves
Messages : 19 Points RP : 14 Âge : 546 Race : Démon Profession : Faiseur de voeux, ciseleur de rêve
| Sujet: Amadéüs Cornelius Mer 16 Sep - 18:16 | |
| ± Ouverture de sujet pour ce forum ± ± Dans Tout Carquois... ± ± Faiseur de Voeux, Ciseleur de Rêve ± Dans tout son carquois, le Diable ne possède aucune flèche qui puisse percer le cœur comme le fait une douce voix.
Silencieux, j'avançais, les mains jointes et posées contre mes reins. Simplement vêtu de noir, je remontais les marches menant à l'entrée du palais. Même mes pas ne faisaient le moindre son. Je n'étais qu'une ombre parmi les ombres. Ma venue n'était dû à la folie du prince qui régnait sur cette ville aux milles couleurs. Je n'étais ni partisan de ses manœuvres, ni opposant, en réalité, j'en avais cure. Seul un appel avait guidé mon souffle glacé en ces murs. Quel en fut l'auteur ? Sa voix avait été si faible que dans les méandres du pays des songes, je n'avais pu déterminer que son lieu d'origine.
Oscillant entre impatience et prudence, enfin les lourdes porte de chêne furent repoussées.
Une inspiration à plein poumon, déjà je me gorgeais de tout ces souhaits formulés parfois même silencieusement. Je n'étais là que si l'on m'appelait. Je ne me présentais que si l'on m'aspirait. L'envie, le désir, la jalousie... Autant de pêchers qu'ici résidaient. Fautes parmi tant d'autres, mais auxquelles, je répondais. L'abeille était attirée par le miel, mon ombre par les souhaits. Éternel voyageur, cette fois mes pas semblaient vouloir résider ici plus longtemps que d'ordinaire.
Mirage de mon état, je n'étais que songe et chimère. Une illusion dont l'apparition ne ferait que rire et sourire des peines. Déjà, la complainte des maudits faisait vibrer tout mon être. Cette folie infinie, si chère à mon être, emplissaient mes veines à mesure que mes poumons s'emplissaient du parfum de l'horreur. Deux prismes dorés scrutaient autour d'eux. Né d'une fleur dans le cœur de Satan, j'analysais ce dont les Iris se gorgeaient - maladroit sagesse passagère.Le visage d'un Ange pour l'amour d'un Démon. Le loup finit par retrouver le fantôme du passé. Mon intrusion en ce royaume de l'étrange, l'amena à moi en digne esclave qu'il était. Il guida mon souffle jusqu'au recueil des arrivées ou par le sang, mon identité fut déclinée. Les raisons de ma venue me furent demandé, mais le mystère fut maintenu par une énigmatique réponse "Que souhaiterais-tu voir apparaître ?" L'intendant ne m'interrogea davantage, conscient que de moi, il n'aurait qu'énigmes et quêtes à décomposer. Ainsi recensé, des appartements me furent attribué et le docile fauve, devenu agneau, brisé par une poigne de fer, entreprit de me guider en ces murs.Pauvre fou, ne vois-tu pas que par tes silences, tes aspirations n'en deviennent que plus fortes ? Inconscient, ignores-tu qu'à les formuler sans un mot, ce sont tes rêves que tu risques ?
Les battements de son cœur, le bruit de ses pas et son souffle, étaient les seules notes que le requiem de notre avancée compose. Aucun mot n'était échangé lorsque le palais, il me fit visiter. Salon, trône, et autres dispositions des lieux furent exposées à mon regard changeant. Veines futilités que tout cela, je ne venais pour des pulsions communes, mes centre d'intérêt n'avaient rien de matériel.
Si le prédateur devenu proie argumentait sur l'agréable de certaines pièces, je n'avais toujours pas fait vibrer mes cordes vocales depuis que nous avions laissé l'un des intendants du palais. Nous retournions ensuite à notre point de départ, peut-être craignait-il que je ne me perde en regagnant les quartiers qu'il devait à présent, me montrer puisqu'ils m'étaient attribués.
Marche en silence car l'Ange n'est qu'un Loup, car le Berger n'est qu'un Fou.
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