Praline Rocher Pile, ou Face ?
Messages : 105 Points RP : 43 Âge : 250 ans, le temps passe... Race : Lycan Profession : Espionne... euuuh esclave, pardon Nom de votre Maître/sse : La vilaine marâtre Vizie Difetto
| Sujet: Exemple de Praline Sam 19 Sep - 15:10 | |
| Ce texte est une réponse pour le premier sujet de Praline sur Florence in Tenebris. La jeune femme s'est laissée capturer par les démons, elle compte ainsi espionner le palais du prince Marius pour le compte de la meute libre. Elle le fait également dans l'espoir de retrouver sa soeur, Ludine.
J'ai choisi la première réponse après celle de Vizie, plutôt que l'ouverture du sujet, car je la trouve tout simplement plus représentative.
Personne ne s'arrête. En dépit de la situation critique dans laquelle je me trouve, j'en rirais presque. Il n'est pas difficile de savoir ce qu'ils recherchent. Ce sont des bêtes avides de chair fraîche et de sang. Les démons sont des brutes, tous autant qu'ils sont. Ils veulent du sang chaud, du caractère, du répondant... Des rebelles, pour mieux les soumettre et les briser. Je les hais. Je les méprise et, en même temps, je crains ce qui va m'arriver. Si je n'attire l'attention de personne, comment mènerai-je ma mission ? Que feront-ils de moi ? Vont-ils me tuer ?
Réfléchissant posément à la question, je me rends compte que le mieux serait encore que je serve d'esclave commune... Je n'aurais alors aucun maître sur le dos pour m'empêcher de vaquer à mes diverses occupations, approcher les princes et visiter de nombreux appartements pour mieux appréhender l'espace du palais. N'appartenir à personne, voilà qui me conviendrait... Qui n'en a pas rêvé ? Est-ce seulement possible ?
Ces diables poussent comme du lichen. Ils sont plus nombreux qu'il n'y a de lycans à vendre. Je devrais forcément trouver acquéreur, mais peut-être pas si tôt que je l'avais espéré. Je voulais un maître intelligent, rusé, qui puisse voir au-delà des apparences et visiblement, cela ne courrait pas les rues... enfin, les couloirs, en l'occurrence. Mon enfermement ne devait faire que commencer.
C'est du moins ce que je croyais jusqu'à l'arrivée de cette femme. Une démone, il n'y avait aucun doute à avoir sur sa nature. Impérieuse et vêtue d'une manière outrageusement provocante, cela ne me m'aurait pas surpris qu'un héraut annonce « La reine ! » à son entrée. Aussi belle et vulgaire à la fois que peut l'être ce peuple. Je ne fais que l'entrevoir, mais déjà je comprends qu'elle rassemble en elle tous les défauts et les caractéristiques des esclavagistes. Ont-ils une reine, d'ailleurs ? J'ignore tout de cette ville, je viens à peine d'y arriver, et déjà me voici en cage.
¤Avenir incertain¤
L'horizon qui me semblait encore plein de promesses il y a à peine quelques heures, est à présent bouché. Mes yeux se perdent dans le néant. Un brouillard se dresse devant moi, un voile qui me fait perdre pied, qui me crie de m'y raccrocher pour m'évader, m'envoler. Quelle étrange sensation ! Je sens la liberté si proche, et la sais si éloignée... Oh Ludine, je renonce à cette liberté qui m'est si chère pour toi. Puissé-je seulement te retrouver !...
Cette sensation, pourtant, je l'ai déjà connue, mais n'arrivais alors pas à la décrypter. Aujourd'hui, j'ai réussi. Cela signifie... qu'un danger se rapproche. Il ne me faut que quelques secondes de plus pour me rendre compte que le danger est déjà là.
Les yeux à nouveau ouverts sur la réalité autour de moi, je vois la femme, aperçue peu de temps auparavant, après avoir fait le tour de la salle sans doute, s'intéresser maintenant à moi. Je la fixe de mon regard vide. Que peut-elle bien espérer de moi ?
À son ordre, je ne pouvais deviner aucune des idées qu'elle avait derrière la tête, aussi sortis-je, yeux à présent rivés au sol. Prévoyait-elle de me mener sur l'estrade pour que j'inaugure la vente ? Voulait-elle m'enfermer dans les cachots, remarquant que je n'attirais pas l'attention de ses chers clients ? J'avais bien remarqué le collier et la laisse dont elle s'était munie, mais avais-je une raison de craindre ces instruments ? Qu'elle m'en revêtisse, si cela pouvait la contenter et la distraire !
Étrangement, nos amis démons commencent à nous observer avec attention, comme lors du début d'un spectacle. Les rares lycans enchaînés dont je croise le regard prennent des airs contris et désolés. Pourquoi ont-ils peur à ma place ?
« À vos ordres, madame », lui dis-je. À peine sortie de ma cage, je lui tends le cou pour qu'elle puisse y fixer plus facilement le collier. Confiante, je sais qu'à la base de ma nuque, la marque de la sauvagerie, de ma puissance, ne me fera jamais défaut.
¤Fais-moi danser, hurler, courir... Je serai celle que tu désires. Tellement obéissante que ton petit spectacle risque de manquer d'ambiance¤ | |
|